Pulcinelli e Pinocchiella, 2024.

PeP 01-05, 14×10 cm each.

Acrylic on slide, 2024. Price: 50€ the formats 14×10, 100€ the 14×22.
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Remaining 14×10:
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PeP 06-10
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PeP 11-15
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PeP 16-20
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PeP 21, 14×22.
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PeP 22, 14×22.
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PeP 23, 14×22.
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PeP 24, 14×22.
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PeP 25, 14×22.
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PeP 26, 14×22.
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PeP 27, 14×22.
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PeP 28, 14×22 (sold).
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PeP 29, 14×22.
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PeP 30, 14×22.
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I Pinocchiella in rosso, con la maschera nera, e i Pulcinelli in nero, profilati sul fondo d’ardesia.
Mi piacerà mescolare gli attributi dei due personaggi, così come già ho confuso i loro nomi.

Dopo la serie dei Puglianelli (Pulcinelli), di cui ho realizzato 208 disegni su carta e una sessantina di maioliche, vorrei produrre una trentina di ardesie, per poter declinare al massimo il soggetto senza scadere, a un certo punto, in un’inevitabile trivialità, come lì dove mi pare aver fallato, a partire dal – diciamo – Pulcinello 189 o 190.
In questo percorso su tematiche di folclore europeo approderò forse alla figura di Pollicino, chiaramemente apparentata alle due precedenti. Già nei Puglianelli si può avvertire -qui e lì – un barlume dell’apparizione di questo carattere, che sia nel disegno 43 (Cappuccetto rosso), o nei personaggi larvali rappresentati nel 150 o nel 152. Ma ai posteri l’ardua sentenza.

Un  personaggio metterà in relazione questa serie con l’altra, parallela, dedicata all’immagine della Pistrice: Il Terribile Pesce-cane (la Tarasca, la Viverna, il Leviatano).

.Pinocchiella e Pulcinello 02, 14×20.
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Due Pulcinelli in rosso con maschera bianca, 18×24.
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Pinocchiella e Pulcinelli, 01-15, 14×10 apiece, 2024.
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Pinocchios in red, with the black mask, and Punchinellos in black, profiled on the slate background.
I do not think one should insist on the sexually ambiguous character of Punchinello, while that of Pinocchio appears rather phallic to some. I will, however, enjoy mixing up their attributes, just as I have already mixed up their names.
After the series of Puglianelli (Punchinellos), of which I made 208 drawings on paper and about sixty majolica tiles, I would like to produce about thirty slates, in order to be able to decline the subject to the utmost without expiring, at some point, in inevitable triviality, as there where I seem to have failed, starting with – let’s say – Puglianello 189 or 190.
In this journey on themes of popular culture I will perhaps land on the figure of Thumbelina, evidently related to the previous two. Already in the Puglianelli one can sense -here and there- a glimmer of the appearance of this character, whether in drawing 43 (Little Red Riding Hood), or in the larval characters depicted in 150 or 152. But to posterity the arduous judgment.
One character will relate this series to the other, recent one, devoted to the Pistris: The Terrible Fish-dog invented by Collodi on models that cannot fail to recall the various figures of fairy tales ogres.
À suivre…

 

Puglianelli, 2024.

The subject of this series is the popular character of Pulcinella (Punchinello) from the Neapolitan glove puppets theatre (please refer to Bruno Leone‘s Casa delle Guarattelle and to the World Enciclopedia of Puppetry Arts article).

On June 18 2024 I completed 104 sketches, following the venerable examples of Giandomenico Tiepolo and Mimmo Paladino Punchinello drawings, and, as on October 14, I had done a total of 208.

About 50 original drawings have been transferred on ceramics, and I maintain the right to reproduce them in the future.

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Please also see the links to the Giorgio Agamben’s book on Pulcinella (2016), to the recent show of Mimmo Paladino drawings (Naples 2023-2024) and to the Giandomenico Tiepolo  series Divertimenti per li regazzi (also, the Italian Wikipedia article on this popular figure).

”La morte è morta!”, Anonymous guarattellaro, Genoa, april 2013, and a French text accompanying the achieved project:

Pourquoi Polichinelle ?

Pourquoi ce personnage de divertissement populaire et enfantin, alors que Spuglia est censé faire, depuis quarante ans, un art érudit et engagé et même, comme il prétend, ‘’une photographie de l’histoire’’ ? Et avec tout ce qui arrive dans le monde ?

Que peut dire de ‘’sensé’’ ce guignol dont le seul ressort dramaturgique est le constant malentendu linguistique avec ses adversaires, et le seul levier comique est sa (très limitée) mimique ?

N’ayant pas de réponse à ce questionnement, ne sachant pas pourquoi, après une visite au mont Janicule de mon enfance avec mon fils Lucien, où l’on assista à une représentation en tous points identique, mot par mot, du Pulcinella e il diavolo que je vis en 1961, je décidai, devant son enthousiasme, de l’aider d’abord dans la construction d’un théâtre en carton et, par la suite, de me mettre moi-même à dessiner des Polichinelles, entreprise pour laquelle j’eus la chance de tomber sur deux illustres antécédents, les 104 dessins de Polichinelle de Domenico Tiepolo (fin XVIIIe siècle) et les 104 dessins, du même sujet, de Mimmo Paladino (fin XXIe siècle).

Ces petits dessins, qui au lieu que 104 sont devenus 208 (je ne le dis pas par vantardise mais parce-que leur exécution est des plus rapides), ont fini naturellement par être reproduits sur des supports d’art applique, la céramique, l’ardoise. Le personnage de Polichinelle vient de la culture populaire et il y retourne. Il servira à décorer une assiette ou un carreau sur lequel on posera une cafetière.

Ce n’est qu’après avoir entrepris ce labeur que j’ai commencé à me documenter et j’ai trouvé des béquilles idéologiques de grande envergure : Giorgio Agamben et Bruno Leone. Du premier je vais citer le Polichinelle ou Divertissement pour les jeunes gens en quatre scènes (édition française Macula 2017 et italienne Nottetempo 2015) et en particulier la phrase, très réconfortante pour moi : ‘’Précisément parce qu’elle porte en elle une dimension métahistorique, la comédie entretient un lien intime avec l’histoire, elle en porte la crise – le jugement – en tous sens décisive’’ (p. 13).

Ce paragraphe vient juste après ceux où Agamben dit comment les comédies de Aristophane, Lysistrata, Le Acharniens, ont été écrites dans une ville sous siège et dévastée par la pestilence.

Bruno Leone (le ‘’sauveur’’ de la tradition napolitaine des Guarattelle, le théatre de rue des marionnettes à main) ne manque pas de citer Agamben (qui à son tour le cite) quand il parle de la voix de Polichinelle, produite avec un instrument mécanique, la pivetta ou ‘’sifflet pratique’’ : ”La voix – le geste – de Polichinelle montre qu’il y a encore quelque chose à dire quand il n’est plus possible de parler, tout comme ses blagues montrent qu’il y a encore quelque chose à faire quand toute action est devenue impossible” (G. A., Autoritratto nello studio, Nottetempo 2017, p. 109, édition française Autoportrait dans l’atelier, l’Arachnéen 2020, que je n’ai pas consulté, c’est pour ça que la traduction est la mienne).

Il est émouvant de lire Leone quand il décrit comment, face à une vraie situation de guerre (l’invasion de l’Irak en 1990) il doit faire jouer Polichinelle, qui ne s’exprime habituellement que dans des situations de conflit : avant qu’ils ne puissent le toucher, tous les adversaires, le diable, le policier, le mafieux tombes raides morts : la guerre l’empêche de faire la guerre.

Là est la mission de la marionnette : ‘’Pulcinella con la sua voce e il suo ballare mette in scena la voglia di vivere nella sua essenza primordiale’’.  Polichinelle, avec sa voix et sa danse, met en scène la volonté de vivre dans son essence primordiale (B.L., ‘’La voce di Pulcinella’’, Revista de Estudos sobre Teatro de Formas Animadas, Florianópolis 2018, v. 1, n. 19, pp. 46-60).

Et cette volonté de vie d’un personnage (du latin persona, de l’étrusque Φersu) est plus forte que tout, même que la mort : voir la représentation d’un Guarattellaro de Gênes, en avril 2013, ‘’ la Morte è morta !’’….  https://www.youtube.com/watch?v=nzYrQGg9znc.
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All the Punchinellos sketches:

01-04
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05-08
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09-12
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13-16
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17-20
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21-24
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25
-28
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29-32
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33-36
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37-40
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41-44
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45-48
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49-52
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53-56
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57-60
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61-64
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65-68
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69-72
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73-76
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77-80
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81-84
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85-88
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89-92
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93-96
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97-100
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101-104
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And the ”off-the-shelf” drawings:
105-108.
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109-112
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113-116

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117-120

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121-124

.125-128
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129-132

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133-136

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137-140

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141-144

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145-148

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149-152

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153-156
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157-160
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161-164
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165-168
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169-172
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173-176
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177-180
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181-184
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185-188
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189-192
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193-196
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197-200
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201-204
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205-208

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Up to 130, August 2024.

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This series is followed (end of October 2024) by the Pinocchiella sketches, which will be reproduced on slate tablets.

Note: you may have noticed the play on words between “Pulcinella” and “Puglianella”, which aims to desacralize this almost mythological character, while taking artistic responsibility for such a desecration.

 

Pistris, 2024.

Pistrice bicefala 01, 10×30, acrylic on slate.
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Pistrice bicefala 02
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Pistrice bicefala 03
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Pistrice bicefala 04
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Pistrice bicefala 05
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Pistris bifida biceps

Questo lavoro di arte applicata, su ardesia e su ceramica, è una ripresa su altre forme della tematica della mostruosità, già sviluppata nella serie Histoire des monstres (2021-2024).

La Pistrice, come è noto, è un mostro marino mitologico, ibrido di mammifero carnivoro, di pesce e di serpente, divoratrice di esseri umani.
Rappresenterò questa variante di Leviatano su tavolette di ardesia da 10×30 cm, in un formato a ‘’zoccolo’’ che permette di sviluppare il corpo e di apporvi una coda-fauce dalla quale – a partire da modelli trovati nel Medioevo fantastico di Jorgis Baltrusaitis che mi accompagna dal 1979 – fuoriusciranno personaggi contemporanei che forse qualcheduno riconoscerà.

Per informazioni e eventuali ordinazioni, potete andare sulla pagina Bio/Contacts di questo sito.

This applied art work, on slate and ceramic, is a reprise on other forms of the theme of monstrosity, already developed in the series Histoire des monstres (2021-2024).

The Pistris, as it is known, is a mythological sea monster, a hybrid of carnivorous mammal, fish and snake, a devourer of human beings.
I will represent this variant of Leviathan on 10×30 cm slate tablets, in a ”plinth” format that allows the body to be developed and a tail-fauce affixed to it, from which–from models found in Jorgis Baltrusaitis’ Fantastic Middle Ages, which has been with me since 1979–contemporary characters will emerge that perhaps some will recognize.

For information and possible orders, you can go to the Bio/Contacts page of this site.

Cette œuvre d’art appliqué, sur ardoise et céramique, est une reprise sous d’autres formes du thème de la monstruosité, déjà développé dans la série Histoire des monstres (2021-2024).

La Pistris, on le sait, est un monstre marin mythologique, hybride de mammifère carnivore, de poisson et de serpent, dévoreur d’êtres humains.
Je représenterai cette variante du Léviathan sur des tablettes d’ardoise de 10×30 cm, dans un format « plinthe » qui permet de développer le corps et d’y apposer une queue, d’où émergeront – d’après les modèles trouvés dans le Moyen Âge fantastique de Jorgis Baltrusaitis, que j’ai en ma possession depuis 1979 – des personnages contemporains que certains reconnaîtront.

Pour toute information et commande éventuelle, veuillez vous rendre sur la page Bio/Contacts de ce site.

 

Canopiocchi su ceramica, 2024.

The Canopiocchi out of the oven (”a terra”), February 2024.
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Available pieces, May 2024.
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Canopiocchi: a play on words between canopi (canopies) and occhi (eyes), which sounds vernacular Tuscan, as Tuscan is the character in Collodi’s children’s story Pinocchio.

As we know, in the civilization of central Etruria (Chiusi, Arezzo), canopic vessels were used to hold the ashes of a leader, necessarily a warrior.

And Pinocchio is the child-puppet who can’t choose between good and evil, Enlightenment or Darkness, public school or the Land of Toys (il Paese dei balocchi).

I also imagined, in a late Beckettian reminiscence, two characters forced to cohabit in the same cramped space. The headgear of the two main characters is reminiscent of Middle Eastern costumes, while their beaks and noses remind of the world of comic strips.

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Canopiocchi: un gioco di parole tra canopi e occhi, che suona dialettalmente toscano, come toscano è il personaggio del Pinocchio di Collodi.

Come sappiamo, nella civiltà dell’Etruria centrale (Chiusi, Arezzo), i vasi canopi erano usati per contenere le ceneri di un capo, in genere un guerriero.

E Pinocchio è il burattino bambino che non sa scegliere tra il bene e il male, tra l’Illuminismo e le Tenebre, tra la scuola pubblica e il Paese dei Balocchi.

Ho anche immaginato, in una reminiscenza tardo-beckettiana, due personaggi costretti a vivere insieme nello stesso spazio angusto. I copricapi dei due protagonisti ricordano i costumi mediorientali, i loro becchi e i loro nasi sono fumettistici.

Ceramic writings (2003-2024)

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NEWS September 2024: producing 50 tiles 10×15 inspired by the Pulcianelli sketches.

Spuglia ceramics are produced in friendly collaboration with Vietriscotto, a traditional ceramic workshop operating on Italy’s Amalfi Coast (at Vietri sul Mare) since 1952.
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2024, Canopiocchi su ceramica, 15×10 cm.
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2024, Ur-scritture, 10×20 cm.
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“Bestiaire” 21 cm, without border.
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“Bestiaire” 21 cm with border.
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Ceramic writings 26 cm.
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See also the relatively recent: Dessins de Carême 2020 (for “wave” plates).

Please send inquiries and order to contact[at]salvatorepuglia.info.

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Ceramic 2003-2023:

 


Voi ch’ascoltate…, 2003 (the very first one).
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Spuglia Philosophie 01
La philosophie dans le boudoir
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Spuglia Vedo rosso a

Spuglia Vedo rosso b
Vedo rosso (collection Lo Giudice-Mitrofanoff)
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Spuglia-tavolo-croceverde
Tavolino croce verde
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tavolo-martini
Tavolino Martini
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tavolo-rossonero
Table Rouge et Noir
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cher-papa-et

bagno-ercadi
Bagno Ercadi
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Spuglia-bagno-Donnini-Occhiuzzi1
Bagno Occhiuzzi-Donnini
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assiettes-de-trimardeur
Assiettes trimardeurs
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zoccoli-trimardeur1
Carreaux trimardeurs

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Piatti Inuit 2015Plates drum songs
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Table-dressée-2016
Assiettes Heidsieck
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Carreaux à plinthe

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spuglia-zoccoli-scrittiZoccoli verderamino
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Spuglia piatto onda Ginestra
Piatto “onda” La ginestra

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Plat de Carême

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Sushi 13×26
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Mattonelle per Aula magna Università per stranieri di Siena.
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La philosophie dans le boudoir

Vietri sul Mare est une petite ville de cinq ou six-mille habitants, perchée à l’extrémité du golfe de Salerne, à cinquante kilomètres au sud de Naples.
Depuis l’antiquité, grâce à un courant longeant les côtes du nord au sud, qui amenait naturellement ses bateaux vers la Sicile, les entrepreneurs de Vietri ont pu exporter la vaisselle faite avec la glaise des inépuisables carrières qui se trouvent à l’intérieur de ses terres.
Aujourd’hui encore la fabrication artisanale de la céramique est son activité principale. Dans les rues et les places de cette ville tout ce qui est signe est fait de ce matériau: façades, enseignes, pancartes, vases et animaux en faïence donnent à Vietri un aspect d’entrepôt de pacotille peinte à ciel ouvert.
Si on a des amis là-bas, on peut être introduit dans l’un de ces laboratoires artisanaux, pour y faire ses propres carrelages. On vous donne un tabouret au milieu des ouvriers, on vous confie un pot de la couleur que vous aurez choisi, un bleu de Delft par exemple, et on place à coté de vous une palette de carreaux prêts à être émaillés.
Sous le regard des ouvriers, curieux de voir ce que vous savez faire, vous aurez à décider comment couvrir de signes ces dalles. Vous avez décidé de jouer une parodie de l’art populaire, avec ses desseins «bien faits», ses dictons écrits en belle calligraphie. Vous avez décidé de mettre un texte philosophique sur ces surfaces, bien que ce ne soit pas la surface naturelle pour un tel travail de transcription. Vous sortez un livre de votre poche, un livre en langue étrangère, parce que vous n’avez pas envie que soit lisible ce que vous écrivez. Vous vous mettez à l’œuvre, d’une main maladroite qui ne vous obéit pas. Le pinceau va là où il veut, vous le laissez faire, cela peut vous convenir que de rédiger en mauvaise écriture un beau texte. On s’approche de vous et on vous fait gentiment remarquer que vous n’utilisez pas le bon pinceau. Mais, même avec le bon, vous en mettez partout. Au bout de quelques heures, les gens sont fatigués de se laisser amuser par vous et comprennent qu’il n’y a rien à faire, ils vous laissent tranquille. Vous en êtes à la troisième page de la philosophie dans le boudoir et au cinquantième carreau, vous n’en pouvez plus, maintenant votre main est libre vraiment et elle écrit ce qu’elle veut, et la journée de travail est bientôt finie.

La filosofia nel boudoir

Vietri sul Mare è una cittadina di quattro o cinquemila abitanti, incastonata su un promontorio erto, all’imbocco della costiera amalfitana.

Fin dai tempi preistorici, grazie a una corrente che scende lungo la costa tirrenica, da nord a sud, e che porta le imbarcazioni verso la Sicilia, i commercianti vietresi potevano esportare il vasellame prodotto con l’argilla scavata a Ogliara, una frazione di Salerno.

Ancora oggi la fabbricazione artigianale e semi-industriale di terraglie e di maioliche è l’attività principale di questa amena località campana. E Vietri ha sempre attirato artisti vagabondi, cui ha offerto possibilità di lavoro e ospitalità. Lo stile stesso della ceramica vietrese, il segno un po’ naif un po’ sincretico che la fa riconoscere immediatamente, è il risultato dell’incontro, negli anni ’20, fra pittori tedeschi di ispirazione modernista e artigiani locali dalle provate capacità.

Tutto ciò che è segno, nelle strade e nelle piazze di Vietri, è in ceramica dipinta: i rivestimenti delle facciate, le insegne dei negozi, i cartelli stradali. I balconi riempiti di vasi, di statuette e di varia animalia, così come le cupole delle chiese coperte di piastrelle verdi e gialle, contribuiscono a fare di questa località un gaio trionfo dell’horror vacui fittile.

Se si ha la fortuna di avere amici che vivono nella cittadina, si può essere accompagnati in un laboratorio ed essere presentati al mastro. Si cerca di spiegare cosa si intende fare. Ma è un amico che vi ha portato, non c’è bisogno di grandi discorsi: vi si prepara il vostro posto, vi si sistema uno sgabello davanti a un tornio, vi si procura una ciotola del colore che avrete scelto, un blu di Delft, per esempio, a imitazione degli azulejos, che a loro volta imitavano la porcellana importata dalla Cina. A lato del vostro sgabello viene sistemato un carrello di piastrelle smaltate, pronte per essere dipinte.

Sotto lo sguardo curioso degli operai, che si chiedono di quali abilità darete prova, vi troverete nella situazione di decidere rapidamente in che maniera coprire di segni queste mattonelle. Avrete deciso di eseguire una parodia di arte popolare, con le sue figurazioni precise e ripetitive, con i suoi proverbi scritti in bella calligrafia. Avrete deciso di apporre a queste superfici un testo filosofico, pur sapendo che quella non è la superficie destinata a ricevere una tale fatica di amanuense. Tirate un libro fuori della tasca, un testo misto di metafisica e di oscenità, un libro scritto in una lingua straniera: non avete voglia che ciò che trascrivete sia leggibile.

Vi mettete all’opra, con una mano malabile che non vi obbedisce. Il pennello va lì dove vuole; lo lasciate fare; in fondo vi conviene, questa redazione in brutta copia di un bel testo. Infine i vostri vicini non ne possono più di vedervi soffrire; ce n’è uno che si alza dal suo posto e viene a dirvi – gentilmente – che non state usando il buon pennello, che quello lì è il pennello sbagliato. Cambiate strumento, ma anche quello buono va lì dove vuole lui. Dopo qualche ora si sono finalmente stancati di divertirsi alle vostre spalle e capiscono che non c’è niente da fare; vi lasciano tranquillo. Siete arrivati alla terza pagina della filosofia nel boudoir, avete calligrafato cinquanta mattonelle e non ne potete più, è adesso che la vostra mano è libera davvero e scrive ciò che vuole, è presto finita la giornata lavorativa, e il bello è là da venire.

Vietri sul Mare, 2003

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Bestiarium, ceramic tiles 2023.


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A new series of designs inspired by Southern Italian vernacular ceramics and Jurgis Baltrusaitis’ book Le Moyen Âge fantastique. They have just come out of the kiln at the Scotto factory in Vietri sul Mare.

Tiles are available in 10×20, 15×15 and 20×20 cm. Thickness 1 cm. Color: burgundy red.
Price €25 each (€30 the 20×20), shipping not included.

See also the Ceramic writings 2003-2023 summary page, and examples at the bottom of this page.

Remaing tiles, format 10×20 cm.
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Remaing tiles, format 15×15 cm.
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Remaing tiles, format 20×20 cm.
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Cahier de conversation, 1988.

Seven inks illustrating André Bernold’s Cahier de conversation, edited by Philippe Poirier in Strasbourg in 1988.
A limited edition of 150.

 

La strada delle annurche, 2023.

La strada delle annurche Poesie (1973-2020) è il titolo della raccolta poetica di Marco Rossi-Doria, a cura e con una prefazione di Franco Vitelli, per le edizioni Studium di Roma (2023).

Gli inchiostri che accompagnano la raccolta datano della fine degli anni Ottanta, quando resi visita a Marco in Kenya, ove insegnava alla scuola elementare italiana. Li ho recentemente ripresi in una sorta di remix, quando mi ha chiesto di illustrare anche questo suo ultimo volume.

Dalla prefazione di Franco Vitelli:

NOTIZIA PER IL LETTORE

Il presente volume, sotto il titolo La strada delle annurche, raccoglie la produzione poetica di Marco Rossi-Doria strutturata in cinque sezioni che occupano lo spazio-tempo che va dal 1973 al 2020. L’autore, in verità, ha fatto un uso parsimonioso dell’espressione in versi e ha mostrato sempre una certa ritrosia nei confronti di un lavoro di sistemazione; ha dovuto cedere, infine, alle insistenze esterne che reclamavano la bontà dell’iniziativa.

Di ciascuna sezione, con titolazione d’autore, se ne dà in seguito notizia specifica, qui basti accennare al fatto che il libro raccoglie in successione cronologica poesie edite e inedite, riuscendo così a dare una fisionomia intera. 

Terra di nessuno comprende 16 poesie degli anni 1973-1983. Esse sono già riunite in una plaquette in carta d’Amalfi pubblicata a Napoli da Forum nel 1984 in 239 esemplari numerati, con 4 acquerelli di Salvatore Puglia. La poesia Generazione è stata anche pubblicata in «Linea d’Ombra», febbraio 1989, p. 64. Rispetto alla plaquette, nella versione odierna l’autore ha apportato alcuni cambiamenti riguardanti la diversa misura dei versi, l’aggiunta o sostituzione di titoli, l’eliminazione di una poesia e di alcune dediche.

Il poemetto Laerte è stato composto tra il 1983 e il 1986 e pubblicato da Cesare Garboli su «Paragone/Letteratura», ottobre 1987, pp. 8-29.

Su proposta di Michel Deguy, Laerte è poi uscito su Po&sie (n. 47, 4° trimestre 1988), tradotto in francese da Caroline Peyron.

Giallonapoli riunisce 27 poesie scritte tra il 1984 e il 1988.

Di queste, tre (La dimora distante, Altri venuti (diverso titolo di Ziggurat), Giallo napoli) sono state stampate a Strasburgo nell’autunno del 1987, con grafica di Philippe Poirier, in un quaderno in carta da imballaggio in 349 copie numerate, titolato Giallo Napoli. Qui erano presenti anche poesie di Salvatore Di Natale e Pasquale Sica, con cinque inchiostri di Salvatore Puglia e un testo di Fabrizia Ramondino.

Nello stesso anno, sempre a Strasburgo, altre dieci poesie, in versione italiana e francese  – Port Bou, mezzogiorno, Selene e le sue compagne, non è la collera Eterna, mé at cori (diverso titolo di Balsamo), PilatoEstremo, Il fantasma nelle stanze (con testo ridotto), il geco che rivedo, da aggiungere  – sono apparse in edizione numerata in 100 copie (Dix poèmes de Marco Rossi-Doria), su carta povera, con disegni di Philippe Poirier.

 

 

 

Book illustrations 1984-2023.

http://salvatorepuglia.info/2023/02/terra-di-nessuno-1983/

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Cahier de conversation, 1988.
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Futuro postumo, 2004.

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La strada delle annurche, 2023.

 

 

Giallo Napoli, 1987.

Una mostra e la presentazione di una raccolta di poesie al Centro Ellisse, Napoli, novembre 1987.
Otto poesie inedite di Salvatore Di Natale, Marco Rossi-Doria, Pasquale Sica e un testo di Fabrizia Ramondino.
Cinque inchiostri di Salvatore Puglia su carta paglia. Grafica: Philippe Poirier.
Edizione limitata a 349 esemplari.

 

Book and record covers, posters 1987-2020.


(Cover design: Carole Peclers)


(Cover design: Carole Peclers)

 

 

Terra di nessuno, 1984.

This collection of poems by a dear friend, Marco Rossi-Doria, contains my first published artworks. Some of the watercolors illustrating the book were executed at Marco’s home on the Sorrento Peninsula outside of Naples, while others were done during a wintertime visit to Venise, on a pier overlooking the Island of the Giudecca.

 


(https://opac.bncf.firenze.sbn.it/bncf-prod/resource?uri=CFI0081055)

 

 

 

Nouveaux dessins pour assiettes à sushi, printemps 2020.

Une nouvelle commande d’assiettes à sushi (ou à sardines) pour l’usine Scotto de Vietri sul Mare, qui reprend la production.
Si intérêt, on peut choisir son dessin en ouvrant les PDF de cette page; ils sont numérotés.

Il y a ici aussi les images des assiettes 2019 toujours disponibles. Le prix en est toujours de 30 euros pièce, frais de port exclus.

 

 

Disegni per sushi 51-60

 

Disegni per sushi 61-70

 

Disegni per sushi 71-80

 

 

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Dessins de Carême, printemps-été 2020.

Pendant les premières semaines du confinement, j’ai dessiné sur chaque attestation dérogatoire utilisée. L’usine de Vietri sul Mare (Italie) où je produis mes céramiques a repris la production en juin dernier. J’ai envoyé ces dessins au décorateur. Cela a donné une série de plats “onde” (diamètre 30 cm) que je mettrai en vente au prix habituel de 50 euros, frais de port exclus.
A la suite, une simulation sur Photoshop, deux premier plat réalisés (n. 11 et 13) et mes dessins, parmi lesquels qui voudra pourra choisir.
Merci pour l’attention,
amitiés,
SP
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Disegni per vassoi da sardine, primavera 2020

Un nuovo ordine per la ditta Scotto di Vietri sul Mare, che ha ripreso la produzione, per vassoietti da sushi (o da sardine), formato 13×26. Il prezzo è quello abituale: 30 euro.

Di seguito, i PDF dei nuovi disegni e le foto dei pezzi già disponibili.

 

Disegni per sushi 51-60

 

Disegni per sushi 61-70

 

Disegni per sushi 71-80

 

 

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Disegni di Quaresima, aprile 2020

Nelle prime settimane della quarantena (marzo-aprile 2020) ho disegnato ogni giorno sull’autocertificazione utilizzata per uscire di casa (dopo mi sono scocciato). Cio’ darà una serie di piatti a onda (diametro 30 cm) decorati, che metto in vendita a chi fosse interessato. Come di consueto, il prezzo sarà 50 euro escluse spese di spedizione (circa 10 euro a pezzo).

Di seguito metto  una simulazione Photoshop, un piatto realizzato (il numero 13) e, nell’ordine, i disegni disponibili.

Grazie per la cortese attenzione,

SP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Anatomical and zoological curtains 2000-2018


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Histoire naturelle 01 et 04, 200×72.

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Histoire naturelle 03 (private collection). Photos: Emilie Baliff.
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Leçons d’anatomie 03, 270×70.
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Leçons d’anatomie 07, 270×70.
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Leçons d’anatomie 08, 270×70.
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Leçons d’anatomie 09, 270×70.
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IRWIP wall lamps (2003).

Wall lamps 28x15x13 in plexiglas, Fun and Fancy colors: 120 euros the box, 180 euros the whole lamp (cold light, white cable, plug 220v).

Lampes murales format 28x15x13 en plexiglas, peintes avec les couleurs Fun and Fancy : 120 euros la boîte seule, 180 euros la lampe (lumière froide, cable blanc, 220 volts).

Lampade murali formato 28x15x13 in plexiglas, dipinte con colori Fun and Fancy:  120 euro la scatola sola, 180 euro la scatola provvista di lampada fredda, cavo bianco, spina (220v).
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For a theoretical diving into this difficult subject matter, see:

The Ishihara pseudo-isochromatic test and its variant by S. Puglia
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Pour approfondir les aspects théoriques du sujet :

Le test pseudo-isochromatique d’Ishihara et sa variante Puglia

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Per ulteriori approfondimenti:

Il test pseudo-isocromatico di Ishihara e la sua variante Puglia

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testishiharadaltonisme

test-rossano-weiss

 

 

Futuro postumo, 2004.

… un immenso deserto lunare …

Per questo mio lavoro di accompagnamento iconografico al testo di Piero Calamandrei ho usato un principio di stratificazione, a partire da tre elementi documentari contemporanei fra di loro, che ho disposto come livelli parzialmente compenetrati. I tre livelli si coprono reciprocamente oppure si leggono l’uno malgrado l’altro. Più che sostegno reciproco, insomma, c’è contraddizione fra i vari strati. Il forte chiaroscuro e una certa rudezza della composizione sottolineano questo principio.
Come sfondo delle illustrazioni a Futuro postumo ho scelto fotografie tratte da un volume, Romantisches Deutschland, pubblicato in quegli stessi anni ‘50 in cui lo scrittore concepiva il suo racconto della fine dell’uomo. Le immagini di questo album fotografico mostrano una Germania del secondo dopoguerra nella quale nulla sembra essere avvenuto. Non vi è alcuna traccia visibile delle distruzioni del conflitto né degli eventi epocali che su quella terra erano occorsi. Una tale descrizione a-temporale e fermata pare appunto denunciare, suo malgrado, quei luoghi dell’occidente come la scena finale della narrazione storica progressiva.
Mi è parso opportuno scegliere un tale sfondo per le mie sovrapposizioni: così come in quelle immagini del dopoguerra non esiste traccia della catastrofe avvenuta, allo stesso modo nel testo di Calamandrei la distruzione avviene senza traccia visibile, se non è l’improvvisa assenza del fattore umano. E nelle immagini di Romantisches Deutschland – nella rinuncia a mostrare un contesto storico – sono proprio i “personaggi” a mancare. Non ci sono uomini in quelle sontuose fotografie, e tanto meno tracce della contemporaneità. Questo aspetto, insieme con quello dell’assenza di ogni approccio al passato che non fosse quello di una sorta di conservazione aprioristica del “patrimonio culturale”, mi ha autorizzato a trasformare quei documenti iconografici: li ho ingranditi fino a sgranarli – rendendoli astratti e fantomatici – e li ho deformati – allungandoli in una sorta di anamorfosi che è un modo di reintrodurre un aspetto di precarietà in un’immagine data una volta per tutte.
A questi fondi ho sovrapposto tavole, fotografie e disegni tratti dalle enciclopedie dell’epoca (in particolare le appendici 1949-1960 dell’Enciclopedia italiana) e illustranti i progressi delle scienze e delle tecniche; fra tutti ho scelto quelli che mi richiamavano le “magnifiche sorti” della tecnologia occidentale. La mia ricerca lessicale si è svolta spuntando il testo di Calamandrei e traendone gli accostamenti forse meno letterali ma più rispondenti a un immaginario fantascientifico di quegli anni: “raggio di azione”, “deserto lunare”, “giroscopio stratosferico”, “matematica sublime”, “disgregazione atomica per risonanza”, “musica atomica”.
Il terzo elemento delle sovrapposizioni è stato fornito dal manoscritto stesso di Piero: ho utilizzato piuttosto l’aspetto grafico della sua scrittura, che allo stesso tempo rivela una sorta di precisa spontaneità e mostra i ripensamenti e le cancellature sui fogli che l’autore si trovava sotto mano. Non c’è corrispondenza descrittiva fra documento e illustrazione; ho usato la grafia riprodotta piuttosto come un leitmotiv. Il riferimento diretto al testo – come si deve in un libro illustrato – è fornito dalla didascalia a stampa che accompagna ogni immagine.

stampe_futuro2

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Ces estampes sont une partie des illustrations au récit fantastique de Piero Calamandrei Futuro postumo, testi inediti 1950, Le Balze, Montepulciano, 2004, où l’écrivain imagine un monde d’où le genre humain – à la suite de la catastrophe nucléaire – serait absent. Elles présentent trois couches superposées: les paysages vides de Romantisches Deutschland, ouvrage photographique paru dans les années ’50; des fragments du manuscrit de Calamandrei, qui date de 1950; des planches techniques d’après des encyclopédies parues en ces mêmes années ou bien issues d’ouvrages anthropologiques (Le geste et la parole d’André Leroi-Gourhan, notamment).