Elisabeth Couturier, Return to Eden, 2018

Les compositions baroques de Salvatore Puglia mêlent photos, dessins, broderies et documents, auxquels s’ajoutent des céramiques, pour mettre en scène une curieuse ménagerie : s’y côtoient animaux sauvages et domestiques, espèces disparues et familières, figures répertoriées et imaginaires. Une faune plurielle qui renvoie à la forêt primitive, aux grottes préhistoriques, à la mythologie antique, au répertoire fantastique du Moyen-âge, aux planches anatomiques de Buffon et à divers contes et légendes et autres joyaux de la littérature. Un étonnant voyage dans le temps…

Les œuvres de Salvatore Puglia superposent, par transparence, différentes sources iconographiques comme autant de couches géologiques : reproductions numériques, dessins à main levée, travaux d’aiguille… Des assemblages inspirés par des souvenirs personnels de ballades en forêt, par la découverte de sites archéologiques en déshérence, par des planches scientifiques et quelques précieux récits… Une longue traversée entre les strates de la mémoire humaine soulignant le lien qui nous unit aux animaux depuis la nuit des temps. Et une invitation à prendre conscience de la fragilité de ce lien, fil rouge de notre vie sur terre.

Les quatre séries présentées par la galerie Flair, (qui avait déjà exposé l’artiste en 2015 sous intitulé «  Eden »), donnent la mesure de la richesse plastique de l’univers de Salvatore Puglia et de sa portée poétique et philosophique. Historien d’origine, il reste fasciné par les vieux parchemins et autres archives révélateurs de choix sociaux, économiques ou politiques. Ici, il reproduit, entre autres, des cadastres comme symbole de la mainmise des hommes sur un territoire, restreignant, de fait, l’espace naturel octroyé aux bêtes sauvages, comme aux étrangers. De même, met-il en exergue des planches scientifiques reproduisant avec forces détails les animaux féroces ou exotiques, leur opposant, plus humblement, par un trait malhabile ou par des points de couture, la silhouette de ceux qui nous ont permis de survivre. Il dessine, également, en surimpression, des scènes tirées de textes décrivant le paradis terrestre où bêtes et hommes vivaient en harmonie, que ce soit d’après La Divine Comédie de Dante ou d’après Le Songe de Poliphile de Francesco Colonna, un des plus beaux romans illustrés du 15e siècle. Quand aux travaux en céramique, assiettes et carreaux, ils ont été réalisés dans la petite ville de Vietri, située sur la côte amalfitaine, spécialisée dans cet art populaire. Ses illustrations animalières naïves renvoient aux dessins étrusques. Mais plus que tout, en Italie, le pays où il est né, Salvatore Puglia aime découvrir des fouilles archéologiques abandonnées qu’il photographie : « Je suis fasciné- explique-t-il- par ces lieux qui témoignent du retour de la civilisation à l’état sauvage » Un avertissement ? Probablement…

Elisabeth COUTURIER

Arles December 2018-January 2019

Return to Eden

Une reprise, à trois ans d’intervalle, du travail sur l’Histoire naturelle de Georges-Louis Buffon et sur sa classification du monde animal.
Un exercice d’art appliqué (broderie, céramique, impression sur verre) pour décliner de plusieurs sortes ces planches zoologiques (et d’autres) et dire le caractère hasardeux  de toute entreprise d’identification.

FLAIR galerie

Dossier de presse

 Spuglia Raubtiere 02

Return to Eden
Dessins, broderies et céramiques de Salvatore Puglia
Du 1er Décembre 2018 au 5 janvier 2019 à la Flair Galerie-Isabelle Wisniak, Arles

 Les compositions baroques de Salvatore Puglia mêlent photos, dessins, broderies et documents, auxquels s’ajoutent des céramiques, pour mettre en scène une curieuse ménagerie : s’y côtoient animaux sauvages et domestiques, espèces disparues et familières, figures répertoriées et imaginaires. Une faune plurielle qui renvoie à la forêt primitive, aux grottes préhistoriques, à la mythologie antique, au répertoire fantastique du Moyen-âge, aux planches anatomiques de Buffon et à divers contes et légendes et autres joyaux de la littérature. Un étonnant voyage dans le temps…

Les œuvres de Salvatore Puglia superposent, par transparence, différentes sources iconographiques comme autant de couches géologiques : reproductions numériques, dessins à main levée, travaux d’aiguille… Des assemblages inspirés par des souvenirs personnels de ballades en forêt, par la découverte de sites archéologiques en déshérence, par des planches scientifiques et quelques précieux récits… Une longue traversée entre les strates de la mémoire humaine soulignant le lien qui nous unit aux animaux depuis la nuit des temps. Et une invitation à prendre conscience de la fragilité de ce lien, fil rouge de notre vie sur terre.

Les quatre séries présentées par la galerie Flair, (qui avait déjà exposé l’artiste en 20XX sous intitulé «  Eden »), donnent la mesure de la richesse plastique de l’univers de Salvatore Puglia et de sa portée poétique et philosophique. Historien d’origine, il reste fasciné par les vieux parchemins et autres archives révélateurs de choix sociaux, économiques ou politiques. Ici, il reproduit, entre autres, des cadastres comme symbole de la mainmise des hommes sur un territoire, restreignant, de fait, l’espace naturel octroyé aux bêtes sauvages, comme aux étrangers. De même, met-il en exergue des planches scientifiques reproduisant avec forces détails les animaux féroces ou exotiques, leur opposant, plus humblement, par un trait malhabile ou par des points de couture, la silhouette de ceux qui nous ont permis de survivre. Il dessine, également, en surimpression, des scènes tirées de textes décrivant le paradis terrestre où bêtes et hommes vivaient en harmonie, que ce soit d’après La Divine Comédie de Dante ou d’après Le Songe de Poliphile de Francesco Colonna, un des plus beaux romans illustrés du 15e siècle. Quand aux travaux en céramique, assiettes et carreaux, ils ont été réalisés dans la petite ville de Vietri, située sur la côte amalfitaine, spécialisée dans cet art populaire. Ses illustrations animalières naïves renvoient aux dessins étrusques. Mais plus que tout, en Italie, le pays où il est né, Salvatore Puglia aime découvrir des fouilles archéologiques abandonnées qu’il photographie : « Je suis fasciné- explique-t-il- par ces lieux qui témoignent du retour de la civilisation à l’état sauvage » Un avertissement ? Probablement…

Elisabeth COUTURIER

.

01

05

04

03

Spuglia Flair 01

Spuglia Flair 02

Spuglia ceramiche Flair

Images:
© Emilie Ballif

.

From Morgantina (2018)

An archaeological site in Sicily: Morgantina, city of the Sicels. Enlightenment Age prints of Cythera, the Greek island, superimposed on photographs taken by me. Scattered in the landscape: a whitehaired man, a girl, a stray dog.
The last piece of this little suite depicts a ritual: an offering to a statue of Aphrodite, from the sketch of a sarcophagi in Cythera*. Through the print, the remains of the entrance to a house is visible, in Morgantina: on the pavement a word ‘EYEXEI’ (‘you are welcome’) appears in mosaics.

2018 From Morgantina 01 20x30

2018 From Morgantina 02 20x30

2018 From Morgantina 03 20x30

Spuglia From Morgantina 04

 

* STEPHANOPOLI, Dimo and Nicolo. Voyage de Dimo et Nicolo Stephanopoli en Grèce, pendant les années 1797 et 1798, D’après deux missions, dont l’un du Gouvernement français, et l’autre du général en chef Buonaparte. Rédigé par un des professeurs du Prytanée. Avec figures, plans et vues levés sur les lieux, vol. Ι, London, 1800

.

Cerbère September 2018

Fotolimo festival, Cerbère-Portbou

Fotolimo 01

 

Fotolimo 02

 

Fotolimo 03

 

Fotolimo 05

 

Fotolimo 06

.

Marseilles August-September 2018

Polyptique photo fair, La joliette, August 31-September 2

Polyptique 00

Polyptique 01

 

Polyptique 02

 

Polyptique 03

 

Polyptique 04

 

.

 

 

 

 

Rome October 2018

October 13-26, Anna di Noto e Salvatore Puglia. Confronto su Castro.
Aocf58 gallery, Rome.

Confronto-su-Castro-01

 

IMG_20181012_065119642

AOCF

 

.

Steintal (2018)

Ban de la Roche n’est pas Cythère, et le pasteur Oberlin n’est pas la déesse Aphrodite. Tout accueil a une limite. Face à ses comportements imprévisibles et dangereux pour lui-même, Jakob Michael Reinhold Lenz dût être raccompagné à Strasbourg, sous l’escorte de “trois accompagnateurs et deux conducteurs”.
On dit que la fontaine dans laquelle il plongea plusieurs fois, à Waldersbach, a été déplacée. Surement elle devait se trouver juste au-dessous du bâtiment de l’école, où Oberlin avait logé l’écrivain allemand, en janvier 1778. Mais elle est bien là, devant l’entrée du musée (et non pas à Cythère).

.

2018 Steintal 01 20x30

2018 Steintal 02 20x30

2018 Steintal 03 20x30

.
Herr L. Oberlin
J. F. Oberlin, Herr L., Archives municipales de Strasbourg, Fonds Oberlin.

.
Herr L. traduction bd

J. F. Oberlin, Herr L., traduction Pierre Gallissaires, 2003

.